Témoignages
C'était quand on a déconfiné et qu'on avait enfin le droit d'aller voir nos proches à l'extérieur. J’ai suggéré d’aller voir ma sœur dans sa cour. Tout de suite, ça a été l’orage, les regards de mépris, les soupirs découragés… comme si j’étais vraiment irresponsable de penser faire ça. On est pas allé finalement.
Femme | 24 ans
Est-ce que je vais être obligée de porter plainte ?
Est-ce que je vais être obligée de quitter mon conjoint ?
Est-ce que je peux être hébergée à L’Accueil pour Elle même si mon conjoint ne m’a jamais frappée ?
Questions fréquentes
Les murs de la violence conjugale
Pour illustrer la violence dans une relation amoureuse, L’Alliance gaspésienne des maisons d’aide et d’hébergement (2007) utilise l’expression «être pris entre quatre murs». Ces murs représentent très souvent l’état dans lequel la femme violentée se retrouve.
Dans chaque pièce sont situées deux portes. La première donne accès aux autres pièces et permet à l’agresseur de maintenir sa domination sur sa conjointe. La deuxième est contrôlée par la femme. Elle a donc la clé en tout temps pour sortir de la relation.
Climat de tension
Tension du conjoint – Le conjoint adopte certains comportements que la femme ne peut expliquer: excès colériques, intimidation, changements rapides d’humeur, etc. Il accuse la femme d’être responsable de la tension qu’il crée dans le couple. Peur de la conjointe – La femme a peur, elle anticipe le pire et essaie par tous les moyens d’abaisser la tension. Elle évite de contrarier son conjoint et cherche à lui faire plaisir, tentant ainsi d’éviter l’agression.
Agression
Agression du conjoint – La violence éclate! Elle se présente sous l’une ou l’autre de ces manifestations: verbale, psychologique, économique, sociale, physique, sexuelle. Colère et tristesse de la conjointe – La femme est sous le choc; elle est susceptible de ressentir de la tristesse, de la haine, de la peur, de la colère, etc.
Justification de l’homme
Invalidation du conjoint – À la suite de l’agression, l’homme nie, minimise ou justifie son comportement. Il cherche toutes sortes de prétextes pour expliquer l’éclatement de la violence. Il dit qu’il a perdu le contrôle, qu’il a «vu rouge ».
Responsabilisation de la conjointe – Face à toutes ces justifications, la femme se croit responsable des comportements violents de son conjoint. Elle croit qu’en modifiant ses propres comportements ou ses attitudes, la violence n’aura plus sa place au sein du couple. Elle minimise alors l’importance des émotions qui l’habitaient au moment de l’agression.
Lune de miel
Rémission du conjoint – À la suite de la période d’invalidation, l’homme exprime habituellement des regrets. Son but est de se réconcilier avec sa conjointe. Il adopte alors des comportements susceptibles de regagner la confiance de la femme. Il s’explique, demande pardon, promet de ne plus être violent, se montre doux, gentil, affectueux, etc. Espoir de la conjointe – La femme, remplie d’espoir, accepte de lui donner une nouvelle chance. Il y a aggravation de la violence à chaque répétition de ces étapes.
Cet article est fortement inspiré par AVIS-SÉCURITÉ Agir sur la Violence en Informant et Sensibilisant : Guide d’animation et de formation. L’Alliance gaspésienne des maisons d’aide et d’hébergement & CRI-VIFF. Février 2007.
Nous vous invitons à visiter le site Internet de l’Alliance gaspésienne des maisons d’aide et d’hébergement à l’adresse suivante : http://www.alliancegaspesienne.com/